« Music Whitout Money » le disque

« Music Whitout Money » le disque

7 décembre 2019 0 Par Gowy
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Ca y est ! Il est enfin là notre troisième album, il s’appelle « Music Without Money ». Il aura été élaboré de janvier à mars 2019, répété en avril et enregistré en juin. J’ai terminé d’enregistrer le reste au « Little Kitchen Studio » d’abord le marimba, quelques claviers, percussions et évidemment les guitares. Certaines parties de guitares sont les prises témoins que j’ai simplement gardées.

Comme pour « ATOMS », je fais ici un petit tour des titres, merci d’avance aux personnes qui commenteront cet article et merci encore aux Ululeurs pour avoir participé à la campagne de crowdfunding.


01. JOE’S MORNING

Pour les plus perspicaces qui l’auront reconnu, le thème est celui de « Joe ».

Le titre a été composé et enregistré en deux heures, j’en ai eu l’idée sur la route pour aller à l’école de musique et arrivé sur place, n’ayant pas d’élèves, je l’ai enregistré et une heure après c’était en boîte.

Il y a 4 guitares enregistrées, chacune a une tessiture différente, il n’y a pas de basse à proprement parler, c’est une Basse VI…

Les effets de percussions ont été ajoutés par Amédée (clavier) et j’ai rajouté des sons d’Oberheim Matrix 1000 & Matrix 6.

L’accord d’intro est un D majeur et pour grossir ce qui n’était pas encore assez gros, j’ai samplé le piano de fin de « A Day in the Life » des Beatles qui lui est un E Majeur.

L’idée m’a été accidentellement suggérée par Antoine Delecroix (ingé son qui a mixé l’album) qui pensait qu’au départ c’était le même accord que « A Day in the Life ». Lorsqu’il m’a posé la question, j’ai tout de suite pensé à le sampler et à essayer de le superposer, j’ai aimé le résultat et c’est sur le disque.

Guitare utilisée : Vigier Sparkle, Squier Basse VI

Amp : Kosh Studiotone 22 en sortie direct out avec simu CAB


02. L’APOLOGIE DU PENDRILLON

L’idée de ce titre m’est venue suite à des menaces que l’on avait reçues après la prise de photos devant le pendrillon d’un bâtiment public. Si si c’est ridicule !

Cette personne nous avait sorti un « droit à l’image du pendrillon », merci à lui de m’avoir inspiré ce titre de par sa stupidité.

Le titre commence par un effet de guitare passé à l’envers, puis un slap de basse fait entrer le morceau complet en 5/4 + 5/8. Toutes ces parties de guitares sont les prises témoins du maquettage enregistrées avec un Kemper et une simulation de Bogner.

Puis vient le long passage solo piano improvisé qui lui est en 5/8 jusqu’à ce que les guitares harmonisées entrent en 3/4 suivies par le marimba alors que basse et batterie restent elles en 5/8. Le tout se rejoint au bout de la 25 éme mesure pour enfin finir sur une accalmie du thème ré-exposé en 3/4. Ce dernier thème a été enregistré live au Studio du Bras d’or puis les guitares ont été réampées au « Little Kitchen Studio ».

Enfin, le thème renvoie le morceau pour un solo de guitare final qui lui est joué sur le Bogner avec juste une wah wah…réalisé en une prise. J’ai eu un peu de mal à le garder, le trouvant approximatif et agressif mais finalement je l’ai laissé.

La guitare s’estompe pour laisser place à la batucada en 5/4 (désolé les Brésiliens) puis la batterie disparaît à son tour.


Guitare utilisée : Vigier Sparkle

Kemper + Bogner Ecstasy

03. PURPLE ONION

Purple Onion n’est pas un titre récent, il a été composé il y a bien une dizaine d’années. Il attendait simplement son tour 🙂 Il devait au départ servir d’intro pour un autre titre qui lui n’a jamais vu le jour. Il se retrouve donc seul ici mais sert finalement d’intro pour le titre suivant et ça colle plutôt bien.

Tout a été écrit dans Sibelius puis adapté à la guitare, j’ai ensuite monté le titre dans Protools à partir des partitions transformées en fichiers midi pour y coller des instruments virtuels et j’ai maquetté le tout comme ça.

La guitare rythmique a été enregistrée avec un Plugin UAD Marshall Plexi et ma Gibson SG.

Le thème a été lui enregistré avec ma Vigier Sparkle, doublé au Marimba.

Guitare utilisée : Vigier Sparkle + Gibson SG

Plugin UAD, Marshall Plexi  + Bogner


04. FUCK NORRIS

Ce titre est composé en trois parties bien distinctes, la première partie funky mise rapidement en place en repet, puis le pont en 7 cordes que j’ai écrit à part dans Sibelius avant de l’adapter à la guitare comme pour Purple Onion.

La troisième partie est une cadence en 1 / 2 en hommage à Frank Zappa.

Le solo de guitare a été entièrement improvisé au Studio du Bras d’or, j’ai fait dans le lâcher prise et ai volontairement choisi de garder le tout avec ses défauts et ses qualités. Pour obtenir ce son très caractéristique « Zappaïen », j’ai réampé le solo dans un Carvin X100B pour le clean et dans le Bogner pour le dry…

Guitares utilisées : Vigier Supra 7 / Vigier sparkle


05. DAVUDAO

C’est le titre le plus bizarre de l’album je pense et c’est aussi l’un de mes préférés 🙂

Comme expliqué dans le livret, ce titre souffre de xénochronie… La batterie jouée par Mike Rajamahendra est issue d’un soundcheck (balance d’orchestre « réglages ») lors d’un concert au siècle dernier, la basse provient d’un live enregistré quelques années plus tard et a été ralentie puis transposée pour correspondre à la tonalité globale, et la guitare a été improvisée en studio. Tout ce « bidouillage » donne quelque chose de curieux mais qui au final n’est pas si désagréable. La difficulté résulte surtout à essayer de faire correspondre les choses et essayer d’en sortir une osmose intéressante. Si les gens en écoutant se disent « c’est quoi ce bordel ? » alors j’ai réussi… 🙂


06. WELCOME TO GRONINGUE – Part.1

07. WELCOME TO GRONINGUE – Part.2

Suite à l’achat d’un Spidercapo, j’ai passé quelques heures sur la guitare pour composer les part 1 et part 2, puis j’ai laissé de côté pour y revenir par la suite et à ma bonne surprise je n’avais rien oublié.

J’ai modifié les dernières lignes de ces deux titres et j’ai enregistré le tout la veille d’envoyer au mixage.


08. WELCOME TO GRONINGUE – Part.3

C’est Amédée qui m’a suggéré l’idée de faire une boucle et c’est moi qui lui ai suggéré de mettre un solo de moog.

Nous avons simplement mis la guitare en boucle dans Protools et les musiciens s’en sont donnés à cœur joie. Nous avons fait 3 prises et avons gardé la meilleure.

J’ai ensuite récupéré le chant de « Le Fils du Vaudou » sur le premier album que j’ai mis à l’envers et ralenti pour obtenir cet effet de voix.

Le solo de minimoog a été joué en overdub au « Little Kitchen Studio » et nous avons également ajouté des effets de Roli pour donner cette ambiance de bandes accélérées.

La guitare acoustique finale a été jouée du début à la fin, ça n’est pas la boucle qui a été gardée.


09. WELCOME TO GRONINGUE – Part.4

La partie 4 est encore plus simple, le marimba entre en 4+5/4 et reste comme ça jusqu’au bout, le reste est en 4/4 par dessus ce qui crée toujours un décalage.

La guitare a été improvisée sur la maquette puis collée dans le projet final.


10. JOE

Le titre a été composé à la guitare acoustique, la partie de marimba et tout le solo guitare/marimba ont été écrits dans Sibelius pour être ensuite adaptés à la guitare. J’ai composé le titre en roulant…comme souvent. Le final m’est venu plus tard et j’ai ainsi fait tout le collage, les cuivres ont été enregistrés ensuite à l’école de musique.

Le texte est volontairement absurde, s’il était sérieux et écrit par quelqu’un qui sait écrire des textes, le titre aurait sombré dans la pop mielleuse… C’est le titre pop de l’album mais heureusement le texte est assez absurde pour l’en faire sortir.

Je ne voulais laisser personne assumer un texte débile dans l’album et si j’ai envie de parler de chaussettes en fil d’Ecosse bha j’en parle et je ne me soucie pas des codes.

Joe a réellement existé. Dans mes soirées de baloche lorsque j’étais gamin à l’époque où je jouais avec feu mon regretté ami Georges Cadieu.

Le beau-frère de Georges se prénommait Joël, surnom « Joe »… Joe dansait toute la nuit.

J’ai évidemment extrapolé.

Il y a quelques références perso dans le texte, les mocassins marron c’est une référence à « Brown Shoes don’t Make It » de Frank Zappa, les chaussettes en fil d’Ecosse sont un clin d’œil à Thierry Le Luron dans le sketch sur Georges Marchais avec Bernard Mabille toute ma jeunesse, le slim et le pul en V sont une référence à une certaine clientèle qui s’habille ainsi pour aller dans les clubs branchés.

Maitre Gims a réellement chanté Rigoletto et Pavarotti en est mort !

Le Fifties Club était une discothèque tenue par mes parents au début des années 80.

Guitares utilisées : une Sigma pour l’acoustique, une Vigier Expert pour l’électrique branchée dans le Bogner.


11. THE RETURN OF THE SON OF THE VOODOO…AGAIN

C’est un titre enregistré live lors d’un concert au festival Intramurock…en 2014 il me semble (c’est écrit dans le livret) et mis tel quel sur l’album.

Le titre du morceau est simplement là pour créer une continuité entre les albums.

Le fils du vaudou sur « Essentials tracks », le retour du fils du vaudou sur « Atoms » et Return of the son of the voodoo…again sur  » Music Without Money ». C’est une façon de créer ma propre continuité conceptuelle…

J’arrête après avec les vaudous c’est promis.


12. CHUT !!

Vous en pensez ce que vous voulez.

13. LA REBLOCHONNADE

Que dire… Le thème m’est venu bêtement en jouant et je me suis dit que ça pouvait être sympa joué au marimba. J’ai donc écrit la part et j’ai avancé peu à peu dans le titre à partir de ça.

Le fameux arrêt avec les rots et les pets était initialement prévu avec un déguelendo de kazoo et j’ai trouvé les pets et les rots plus intéressants et plus adaptés à une reblochonnade. La légende veut qu’il y ait également un pet caché d’Antoine Delecroix , je vous laisse analyser pour tenter de trouver lequel est-ce.

J’ai ensuite suggéré ce long pont de piano à Amédée qui s’est chargé de travailler dessus jusqu’à la dernière heure avant l’enregistrement. Il a eu la fameuse idée de reprendre les 3 parties distinctes du titre, la première partie assez lente correspond à l’intro, ensuite on trouve le shuffle, puis le thème réexposé pour sortir du solo piano.

Les voix pitchées sont une autre référence zappaïenne et elles simulent parfaitement la suite du dîner lorsqu’on a bu trop de vin avec la reblochonnade, puis le thème revient joué « faux » pour faire comprendre que la tablée est complètement bourrée.

Idem, toutes les parties de guitares ont été écrites dans Sibelius avant d’être adaptées à l’instrument à part évidemment le pont solo de guitare qui lui est totalement improvisé.

Guitares utilisées : Vigier Supra 7, Vigier Sparkle, Vigier Surfreter

L’album aura au final été une remise en question permanente durant toute sa conception. On est toujours à se demander si la direction vers laquelle on part est finalement la bonne. Il est différent d’Atoms, mais on retrouve quelques briques d’Atoms mais aussi d’Essentials Tracks, pour moi c’est un mélange des deux. Il aura ensuite été une grosse source de stress avec la campagne de crowdfunding, puis les retards, les visuels qui ne vont pas etc etc…

Merci de m’avoir lu…

Je suis impatient de lire vos commentaires ci-dessous.